Audition – Surdité

AUDITION SURDITÉ

surdite-auditionMalgré leur surdité, beaucoup de gens ont réussi à surmonter les problèmes de communication qui en découlent grâce à des prothèses auditives bien adaptées à leur audition.

Les progrès de la micro-informatique sont loin d’être terminés et déboucheront à court terme sur des technologies encore plus évoluées. Il nous faudra donc mettre l’accent sur la recherche dans le domaine de l’audition. En effet, seule une compréhension plus approfondie du fonctionnement complexe de l’audition permettra à l’audioprothèse de bénéficier de toutes les retombées de ces découvertes.

Permettre aux gens atteints de surdité de vaincre leurs difficultés de communication en leur offrant des services professionnels de plus en plus adaptés à leur besoin est le défi quotidien des audioprothésistes.

Définition de la surdité

Office québécois de la langue française – Le NOUVEAU Grand dictionnaire terminologique :

Domaine(s) :- médecine
oto-rhino-laryngologie
sémiologie et pathologie

français
surdité n. f. Équivalent(s)

English
deafness

Définition :
Privation ou diminution de l’ouïe.

Note(s) :
La surdité peut être congénitale ou acquise, organique ou fonctionnelle, complète ou partielle.

On distingue généralement les surdités de transmission et les surdités de perception.

Surdité est un terme utilisé, de façon générale, pour désigner toute condition où il y a une perte d’acuité auditive, quels qu’en soient la localisation, l’origine et le degré.

Il existe toutefois différentes classifications des degrés de surdité, qui définissent des catégories de déficience auditive. Les personnes sont classées dans l’une ou l’autre de ces catégories sur la base de la mesure de leur acuité auditive, effectuée sur leur meilleure oreille. Le résultat, exprimé en décibels, est comparé à un seuil d’audition normale.

Classification

La surdité n’affecte pas tous les individus qui en sont atteints de la même façon. Le handicap qui en résulte est fonction de plusieurs facteurs déterminants. Il est principalement fonction du degré de surdité, du moment de son apparition et des circonstances de son évolution. Pour ces raisons, il importe donc d’identifier les gens qui en sont atteints de manière à refléter autant que possible la nature de leur handicap.

Divers termes sont utilisés, mais la classification généralement retenue est la suivante :

Malentendant (e) : Personne affecté d’une perte d’audition plus ou moins marquée de façon graduelle à un moment de sa vie (en vieillissant, maladie de Ménière, etc.). Cette personne possède des habitudes de communication se rapprochant des personnes entendantes et utilise le mode oral pour communiquer.

Devenu (e) sourd (e) : personne qui a déjà entendu, mais qui présente une perte d’audition importante en une période de temps assez courte suite à une maladie ou un accident.

Sourd (e) : Personne affectée d’une surdité sévère à profonde en bas âge. Autrefois, le terme sourd-muet était fréquemment utilisé. Ce terme n’est pas adéquat. Les sourds ne sont pas muets. Ils peuvent utiliser leur voix à différents degrés d’intelligibilité.

Dépistage de la surdité

Santé Canada : Février 2002 Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires

La déficience auditive est l’une des causes les plus importantes du retard de langage et des troubles de l’apprentissage et du comportement. L’intervention précoce peut aider à prévenir les retards de langage et d’apprentissage importants. C’est donc pendant la petite enfance qu’il importe le plus de dépister la surdité. Malheureusement, c’est aussi la période où les tests d’audition sont les plus difficiles à réaliser.

L’interrogatoire des parents de l’enfant ou de la personne qui s’en occupe concernant la capacité auditive d’un enfant bien portant devrait faire partie des visites courantes. En outre, le clinicien devrait observer la façon dont l’enfant réagit aux sons.

Le dépistage formel de la surdité par des méthodes comme la tympanométrie ou l’audiométrie tonale liminaire est réservé aux enfants qui éprouvent des symptômes ou présentent un risque élevé (p. ex. otites à répétition ou antécédents familiaux importants).

Une surdité de transmission temporaire, secondaire à une otite moyenne ou à une otite moyenne séreuse s’accompagnant d’un épanchement, est chose courante au sein des collectivités autochtones et peut persister durant de longues périodes (mois). Il importe de consulter un médecin pour traiter une otite moyenne chronique associée à une perte auditive.

Méthodes de dépistage
Santé Canada : Février 2002 Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires

Lors des visites périodiques, procédez au dépistage global de la surdité chez tous les enfants. Ce type de dépistage comprend : l’interrogatoire des parents ou de la personne qui s’occupe de l’enfant concernant l’acuité auditive de cet enfant; chez le nourrisson, l’observation de la réponse à un stimulus sonore (p. ex. réagit-il lorsqu’on tape des mains?) et, chez l’enfant d’âge préscolaire (de 3 ans et plus), la réalisation d’un test audiométrique tonal liminaire (si des inquiétudes ont été exprimées).

Nouveaux-nés et nourrissons

surdite

Jeunes enfants et enfants d’âge préscolaire (de 3 à 5 ans)

Audiométrie tonale liminaire par le jeu

  1. Montrez à l’enfant comment s ’y prendre : placez les écouteurs sur vos or eilles, faites semblant d ’entendre un son et dites « Je l’entends! » et, au même moment, mettez un bloc dans une boîte ou enfilez un anneau de plastique sur un support à anneaux.
  2. Ajustez ensuite les écouteurs sur les oreilles de l’enfant.
  3. Donnez-lui un bloc ou un anneau.
  4. Produisez un son d’une intensité de 50 dB et d’une fréquence de 1 000 Hz et guidez la main de l’enfant pour l’aider à placer un bloc dans la boîte ou à enfiler un anneau.
  5. Après quelques essais, lorsque l’enfant semble avoir compris la méthode et réagit adéquatement, passez au test de dépistage.
  6. Réglez l’audiomètre à une intensité de 25 dB et à une fréquence de 1 000 Hz et dirigez le son vers l’écouteur gauche.
  7. Si l’enfant répond correctement, passez successivement aux fréquences de 2 000, 4 000 et 6 000 Hz, en maintenant l’intensité à 25 dB.
  8. Testez ensuite l’oreille droite à 25 dB et aux fréquences de 2 000, 4 000 et 6 000 Hz.
  9. Consignez les résultats sur l’audiogramme (à 25 dB, l’enfant devrait pouvoir entendre toutes les fréquences).
  10. Plus tard au cours de la consultation, testez à nouveau les fréquences pour lesquelles vous avez obtenu des résultats « douteux ».
  11. Les enfants qui ne perçoivent pas toutes les fréquences devraient être dirigés vers un médecin pour une évaluation approfondie.

Amélioration de l'audition par l'appareillage

Quand il n’a pas lieu d’intervenir sur le plan médical et/ou chirurgical, les prothèses auditives offrent une solution de dernier recours qui s’avère souvent très efficace. Les récents progrès de la technologie moderne ont permis d’améliorer les prothèses auditives de façon tangible quant à leur rendement acoustique, à leur confort et à leur esthétique.

Le rendement des prothèses auditives reste étroitement lié au site de la lésion en cause. Les résultats à espérer seront donc surtout fonction du type de surdité et de la sévérité de l’atteinte.

Dans les surdités de transmission, la résistance au passage du son engendrée par la lésion peut être facilement compensée par l’amplification des prothèses auditives. L’oreille interne où loge l’organe de Corti étant intacte, le rendement des prothèses en sera d’autant plus efficace.

Il en va autrement des surdités de perception. L’oreille interne étant atteinte, il se produit presque toujours une dégradation de la qualité du message reçu. Même si les prothèses réussissent à fournir le degré d’amplification souhaité sur les fréquences voulues, la netteté du message perçu peut différer selon la nature même de la lésion à l’oreille interne. Ce degré de « distorsion » de perception est très variable d’un individu à l’autre de même qu’il dépend du type de lésion de l’oreille interne. L’efficacité de l’amplification prothétique sera proportionnelle à la capacité de l’oreille à discriminer les sons. Quand la discrimination est insuffisante, les gens diront par exemple « j’entends » (exprimant ainsi que l’intensité du son perçu est suffisante) mais je ne « comprends pas » (exprimant que la qualité du message reçu est dégradée ou qu’il y a manque de netteté).

Il faut cependant retenir que dans la très grande majorité des cas, les gens atteints de surdité pourront bénéficier de prothèses auditives.

Certaines limites peuvent cependant exister en fonction de :

•    Âge de l’individu
•    État de santé physique et psychologique
•    État des finances personnelles
•    Pathologie
•    Degré d’atteinte auditive
•    Psychologique (inacceptation ou incapacité d’adaptation)